AMNESTY INTERNATIONAL


Mouvement impartial d'interventions directes pour la libération des prisonniers d'opinion dans le monde, l'abolition de la peine de mort, la fin de la torture, des "disparitions" et des assassinats politiques.

Amnesty International fonde son action sur la Déclaration universelle des droits de l'homme  de 1948, notamment sur les articles 3, 5, 9, 18 et 19.

Amnesty International est un mouvement mondial indépendant de tout gouvernement, de toute tendance politique et de toute considération religieuse. Amnesty ne demande ni n'accepte aucune subvention des gouvernements.
Le mouvement finance ses activités grâce aux seules cotisations de ses membres, à la vente de publications et objets artisanaux, et aux dons du public. Toutes les contributions reçues sont soumises à un contrôle strict. Les comptes sont publics et peuvent être consultés par tous.

Amnesty International participe, en tant qu'observateur, aux travaux du Conseil Economique et Social des Nations Unies, de l'UNESCO, du Conseil de l'Europe, de l'Organisation des Etats américains, de l'Organisation de l'Unité Africaine, de l'Union interparlementaire et d'autres organisations internationales.

Prix Nobel de la paix 1977.


Les débuts

Amnesty International a été fondée en 1961 par l'avocat britannique Peter Benenson. Son appel du 28 mai 1961, intitulé "Les prisonniers oubliés", a été publié dans la presse du monde entier.  Apprenant que deux étudiants portugais venaient d'être condamnés à sept ans de réclusion pour avoir porté un toast à la Liberté, que le poète Agostino Neto a été maltraité par la police politique angolaise et emprisonné, que le philosophe roumain Constentin Noica a été condamné à 25 ans de réclusion pour "propagande hostile", il écrit:
    "Tous les jours, des gouvernements emprisonnent, torturent ou exécutent ceux qui ont le tort de ne pas penser comme eux"
et explique qu'ils n'ont commis d'autre crime que d'avoir dit ce qu'ils pensaient être juste.

Il affirme qu'une action massive et impartiale peut venir à bout de l'arbitraire. En quelques semaines, Benenson reçoit des milliers de lettres de soutien. Avec quelques amis, dont l'irlandais Sean Mac Bride et un autre anglais Erik Baker, il fonde alors Amnesty sur une idée simple: exiger des Etats qu'ils honorent leur propre engagement en faveur des droits de l'homme.
À la fin de la première année, la nouvelle organisation avait envoyé des délégués chargés d'intervenir en faveur de prisonniers dans quatre pays et avait pris en charge 210 dossiers.


En 2002

Quarante et un ans plus tard, Amnesty International compte plus d'un million de membres et de sympathisants actifs, hommes et femmes, abonnés aux publications et donateurs réguliers dans plus de 140 pays et territoires. Il existe plus de
7 800 groupes locaux, groupes de jeunes et d'étudiants ou autres groupes spécialisés.
Des sections nationales ont été implantées dans 56 pays répartis dans le monde entier.

Le Secrétariat international, situé à Londres, est le centre nerveux de l'Organisation : plus de 300 salariés et 100 bénévoles originaires de plus de 50 pays y travaillent, effectuent des recherches, recueillent les témoignages. La secrétaire générale est Irene Khan. Amnesty International est dirigée par un Comité exécutif international (CEI) composé de neuf membres : huit sont des bénévoles élus tous les deux ans par un Conseil international (CI) formé de représentants du Mouvement en provenance du monde entier, le neuvième est un membre élu du Secrétariat international.

La Section française, dont le siège est situé 76 boulevard de la Villette à Paris 19°, compte plud de 20 000 membres actifs, agissant individuellement ou au sein de groupes locaux (400), organisés en 34 Secteurs régionaux. Comme les autres Sections nationales, elle coordonne les initiatives des groupes et représente le mouvement auprès des autorités, des organisations et des personnalités influentes du pays. Elle participe à la préparation des stratégies élaborées par Amnesty International.


Les objectifs

L'objectif d'Amnesty Intemational est de contribuer au respect des droits et des libertés garantis à chaque individu par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

Sur la base d'informations précises et vérifiées, les membres d'Amnesty
=> exigent:

=> appellent: => s'opposent: Amnesty cherche également à:

La recherche

Installé au siège de l'organisation de Londres, le service de recherche d'information sur les droits de l'homme (seul service au monde qui soit parfaitement privé) emploie près de 120 personnes qui se consacrent chacune à un pays ou à un groupe de pays voisins. Elles dépouillent des centaines de journaux, épluchent les déclarations des responsables ou dissèquent les décisions administratives. Chaque mois parviennent des milliers de lettres: témoignages de prisonniers ou de réfugiés, appels au secours des familles de victimes, rapports d'organisations humanitaires, etc.

Les chercheurs d'Amnesty, accompagnés de juristes, de médecins et de spécialistes des droits de l'homme, effectuent chaque année plusieurs dizaines de missions d'enquêtes dans divers pays. Ils rencontrent les autorités locales, assistent aux procès et collectent un nombre considérable de témoignages et d'observations. Tous ces renseignements sont triés et vérifiés. Rien n'est publié qui ne soit absolument sûr ou accompagné de toutes les précautions indispensables.


Les publications

La Chronique est le mensuel de la Section française. Elle reprend des informations de Newsletter (Secrétariat international). S'y ajoutent des articles sur la vie du mouvement et des articles thématiques, ainsi que les cas d'appel du mois. En dehors des membres de l'association, à qui elle est systématiquement envoyée, la Chronique touche près de 10 000 abonnés. En tout, elle est lue par plus de 100 000 personnes.

Les rapports et dossiers sur la situation des Droits humains dans les pays où le mouvement engage des actions. Ils sont souvent publiés à la suite de missions conduites sur le terrain ou à l'occasion des campagnes, ou traitent de certaines catégories de victimes ou de certains abus particuliers.

Le Rapport annuel, publié au début de chaque été, rend compte des préoccupations sur les Droits humains, pour l'année écoulée, continent par continent, pays par pays.



 
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
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