Dossier d'intervention confié au groupe




  Atena Daemi / Iran

Atena Daemi milite pour l’abolition de la peine capitale en Iran. Elle est actuellement en prison.

Elle a posté des messages sur Facebook et Twitter critiquant le nombre record d’exécutions dans son pays (507 en 2017 selon Amnesty International). Cette trentenaire a également distribué des tracts et participé à des manifestations pacifiques contre l’exécution d’une jeune femme. Des activités qualifiées de criminelles lors de son procès qui n’a duré que… quinze minutes.

Déclarée coupable de charges forgées de toutes pièces, liées à la sécurité, Atena a écopé de sept ans de prison. En détention, elle a été battue, aspergée de poivre, contrainte à l’isolement ­cellulaire. Pourtant elle poursuit avec ténacité son combat pour les droits humains. Début 2018, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre son transfert dans la prison tristement célèbre de Shahr e-Rey à Varamin, à l’extérieur de Téhéran.

Sa situation est emblématique de la répression à l’encontre de celles et ceux qui luttent pour plus de justice. Des dizaines de défenseurs sont ainsi jetés en prison et beaucoup d’autres placés sous surveillance, soumis à des interrogatoires et à d’interminables poursuites visant à les réduire au silence.

Votre soutien

Vous êtes plus de 61500 personnes à avoir signé la pétition exigeant la libération d'Atena lors de notre opération "10 Jours pour signer" en 2018. Elle a reçu 80 cartes postales de la part de nos militants, plus de 2300 militants français ont interpellé directement les autorités iraniennes pour exiger sa libération et une amélioration de ses conditions de détention. L'ambassade iranienne a refusé de recevoir une délégation d'Amnesty France, le 11 mars, afin de leur remettre les signatures de la pétition.

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Informations de la Section française (octobre 2020) :

PARIS (Reuters) - L'ambassadeur d'Iran en France a été convoqué cette semaine au ministère des Affaires étrangères pour un motif lié aux droits de l'Homme, a-t-on appris
auprès de trois sources proches du dossier.
Le gouvernement français s'exprime rarement sur la question du respect des droits de l'Homme en Iran, mais le chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian, a jugé nécessaire de le faire mardi après la dégradation de la situation qui a, selon lui, suivi les manifestations antigouvernementales de novembre 2019. Prié de dire si la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne avaient décidé d'intervenir
conjointement auprès de Téhéran concernant le traitement des prisonniers politiques et des binationaux qui y sont détenus, Agnès von der Muhll, porte-parole du ministère des Affaires
étrangères, a éludé la question. "Les autorités françaises expriment régulièrement leurs inquiétudes concernant les violations graves et constantes des droits de l'Homme en Iran", a-t-elle répondu. "Ces préoccupations sont partagées par de nombreux partenaires, dont l'Allemagne et le Royaume-Uni." Selon l'une des sources, les trois puissances européennes ont bien agi conjointement pour signaler à l'Iran que ses actes nuisaient à leurs relations. D'après les deux autres sources, l'ambassadeur a été convoqué jeudi. En Grande-Bretagne, le Guardian avait annoncé la veille que les ambassadeurs iraniens à Londres, Paris et Berlin allaient être convoqués spécifiquement pour le traitement des prisonniers politiques et la détention des binationaux. La décision de Paris, Berlin et Londres intervient alors que les trois pays s'efforcent de maintenir l'accord sur le nucléaire signé en 2015 avec l'Iran, remis en cause par les Etats-Unis.

Washington a mis sur liste noire plusieurs responsables et entités iraniens pour des violations présumées flagrantes des droits de l'Homme. De son côté, l'Union européenne n'a pas imposé de sanctions sur les violations des droits de l'Homme en Iran depuis 2013. Répondant à l'article du Guardian, et sans les nommer, le ministre iranien des Affaires étrangères Saeed Khatibzadeh a indiqué dans un communiqué que certaines puissances européennes interféraient dans les affaires internes de son pays. "L'Iran estime que le comportement motivé par des raisons politiques et les actions sélectives
des Etats-Unis et de certains gouvernements européens ont toujours porté le coup le plus dur au principe des droits de l'Homme", a-t-il dit.
(John Irish, version française Jean-Philippe Lefief et Blandine Hénault, édité par Jean-Michel Bélot)

• Concernant le groupe d’amitié franco-iranienne, envoi d'un courrier pour les groupes qui ont un député concerné. Avec demande d’un rendez-vous. Elargir aux eurodéputés qui ont pris part à la conférence sur l’Iran organisé par le parlement européen et présidée par Maryam Radjawi présidente d’une association d’opposants au régime et résidant en Albanie. Pour la France, Michèle Alliot-Marie et Benoit Biteau.



Atena Daemi bannie brusquement à la prison de Lakan à Racht  (16 mars 2021)

La prisonnière politique Atena Daemi a été brusquement bannie à la prison de Lakan, à Racht, dans la nuit du mardi 16 mars 2021.

Le transfert forcé d’Atena Daemi survient à la veille du Nouvel An iranien, le 20 mars.

Atena Daemi n’avait pas été informée à l’avance, et elle n’a pas été autorisée à faire ses bagages ni à contacter sa famille. Des gardiens lui ont passé des menottes aux mains et des entraves aux pieds et l’ont fait sortir du quartier des femmes de la prison d’Evine.

Atena Daemi fait partie des signataires d’une lettre de protestation contre le transfert forcé et le bannissement de la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared vers la prison de Semnan.

La Commission des femmes du CNRI condamne fermement la relocalisation forcée et le bannissement des prisonniers politiques, y compris celui de Mme Atena Daemi. La Résistance iranienne réitère son appel à la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et à la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains pour qu’ils condamnent et enquêtent immédiatement sur les conditions de Maryam Akbari Monfared, Atena Daemi et Golrokh Iraee ainsi que sur les autres prisonnières politiques.

La commission des Femmes du CNRI demande au rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains en Iran de rencontrer Maryam Akbari Monfared, Atena Deami, Golrokh Iraee et d’autres prisonnières politiques d’Evine qui risquent également d’être déplacées de force.

Atena Daemi, 32 ans, aurait dû être libérée le 4 juillet 2020, après avoir purgé sa peine de 5 ans de prison. Mais elle a été condamnée une nouvelle fois à un total de 5 ans d’emprisonnement et 74 coups de fouet en raison d’accusations forgées de toutes pièces portées contre elle par le ministère du Renseignement et le Corps des gardiens de la révolution (pasdarans).

Militante des droits de l’enfant, Atena Daemi a été arrêtée une première fois le 21 octobre 2014 et détenue pendant 16 mois pour avoir participé à un rassemblement de protestation devant le bureau des Nations unies à Téhéran, à une exécution de protestation de Reyhaneh Jabbari et à d’autres activités pacifiques.

Le 26 novembre 2016, elle a été arrêtée à nouveau et emmenée à la prison d’Evine pour purger sa peine. Pendant cette période, elle a entamé une grève de la faim de 54 jours en mars 2017, qui s’est terminée avec succès lorsque les peines de prison de ses deux sœurs ont été annulées.









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